Stage de tissage 1 : Départ pour Roubaix

Ca y est ! C’est le premier jour de mes vacances à proprement parler, celles où je vais faire un stage de tissage dans le Nord.

Train

J’y serais bien allé en voiture, pour ramener ma Volvo bleue là où je suis aller l’acheter il y a 3 ans, mais mon heure et demie de trajets quotidiens vers le boulot m’ont dégoûté de la voiture et de l’autoroute. Évidemment, le fait qu’elle consomme comme un puits sans fond et que la clim soit en panne sont des facteurs aggravants.

ma volvo bleue

Nope, pas cette fois-ci

Nope, pas cette fois-ci

J’aime bien ma voiture mais trop c’est trop.

J’y vais donc en train. Et pour me balader sur place, je me suis dit que j’allais emmener mon vélo. Alors la SNCF est formelle : pas de vélos dans les TGV, ou alors pliés et rangés dans une housse.

Sauf que mon vélo est un VTT : très peu pliable. Mais l’article de « Biclous et Bidouilles » sur le transport de vélos par train m’a convaincu : je démonterai mon vélo pour l’emmener.

J’en ai profité pour faire un peu de maintenance curative : depuis que j’ai acheté ce vélo, je l’ai maltraité quotidiennement pour aller en cours pendant des années, sans jamais m’en occuper (je suis arrivé tant de fois en retard sur ce vélo…).

J’ai donc fait quelques courses, et ai changé la cassette édentée, remplacé le câble cassé, mis une chaîne non rouillée, et réglé les gâchettes de passage de rapports. Jamais il a aussi bien tourné.

Mais ce vélo tout neuf, il s’agit d’apprendre à le démonter et d’empaqueter pour qu’il respecte les dimensions normalisées de notre exploitant ferroviaire préféré : 90 x 130 x 30 cm.

C’est un processus en 4 étapes :

Pour m’épargner le stress de découvrir la manip le jour même, j’ai anticipé – et c’est inhabituel pour le personnage – et je me suis entraîné pendant la semaine précédente. Résultat : je remballe ou déballe mon vélo en 20min montre en main :

Chronomètre montrant le temps de démontage

Roues, pédales, dérailleur, guidon : tout est démonté et assemblé en un bloc compact qui assure aussi la fonction de tabouret de voyageur.

Les douces notes du pianiste de la gare résonnant dans mes oreilles, je monte dans le train.

Et c’est accompagné des thèmes du studio Ghibli que je regarde le paysage défiler, le souffle froid de la clim léchant la fenêtre.

“Bonjour !”, me dit la passagère qui occupe le siège devant moi.

“Bonjour !”

Ma réponse inattendue esquisse un sourire sur le visage de l’enfant de 3 ans à l’accent espagnol.

“Sientate, sientate”, répètent ses parents audiblement biculturels.

Je mets mon casque (audio) et profite d’un moment sponsorisé par Zuma, prêteur de bon matériel.

Switch dans le train

Merci Zuma !

Du tissage ?

Ce voyage a pour but d’aller suivre un stage de tissage dans l’atelier de Danielle Jouen, « Mercerie du Quesnoy », à Roubaix.

Le stage de tissage de 4 jours part des bases pour aller juqu’à tisser une étoffe sur un métier à cadres : autant vous dire que le gigantesque nerd que je suis trépigne d’impatience.

Roubaix ?

A priori pas une destination de rêve :

“Et toi tu vas où Achille ?”

“Ma copine va faire une randonnée à cheval en Islande, et moi je vais faire un stage de tissage à Roubaix”

Ca me fait marrer de dire que je vais en vacances à Roubaix, j’ai trop hâte !

Enfin, ça me faisait marrer, jusqu’à ce que j’arrive à Roubaix.

Blague à part, la réputation de la ville existe pour une raison : c’est une ancienne ville industrialo-minière dont l’age d’or est dans le passé.

Mème sur Roubaix

Merci Maël pour ce meme spot-on

Quant à mon gîte, dont l’annonce sur internet promettait une facture légère, il propose aussi un confort léger : les murs sont fabriqués dans un matériau révolutionnaire permettant d’amplifier les sons des chambres environnantes (mention spéciale au locataire d’en dessous qui alterne entre la télé et un jeu vidéo de course auto).

La déco est sommaire mais classique : aux murs, un pattern moustiqué : c’est comme moucheté, mais avec des dizaines de cadavres de moustiques écrasés.

Mon optimisme en a pris un coup : je suis aller le panser avec un bol de phö et une balade dans le parc Barbieux qui m’ont (partiellement) rechargé les batteries émotionnelles.

Allez, demain, c’est de début du stage, et normalement, du fun.