Stage de tissage 4 : Au tableau !

Double jackpot

Ce matin j’ai croisé l’“assistante ménagère” (j’adore comme les expressions changent d’une région à l’autre) qui m’a appris que les proprios lui demandaient de venir une fois toutes les 2 semaines… Cela explique l’état du logement, si les locataires s’enchaînent sans ménage fréquent.

Alors comme mon gîte ne m’a pas donné envie de cuisiner (cf paragraphe précédent), je suis allé au resto où j’ai acheté des sandwiches à emporter. Et aujourd’hui, j’ai touché le gros lot avec 2 pépites :

A midi, je suis allé chez Green Garden, un resto-salon-de-thé charmant, en face d’une grand église de brique rouge.

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Après avoir mangé, j’ai pu y arborer mon plus beau comportement de mamie : lire un magazine de tissage avec à ma droite une tranche de carrot cake et à ma gauche du Earl Grey qui infuse doucement.

Le soir, c’est un restaurant palestinien qui m’accueille. Je veux tout commander sur la carte. On discute avec le serveur.

Je prends finalement des bamia, un plat à base d’agneau et d’okra.

Délice.

Tissage

Côté tissage, c’est le jour de commencer à compiler un peu par soi-même. Je me retrouve face au challenge suivant :

“Ok tu fais des chevrons verticaux, mais comment tu ferais des chevrons horizontaux ?”

Aha ! Bonne question. Je cherche comment faire au tableau pendant un bon moment, en maniant les schémas.

Le problème consiste à trouver quels cadres du métier, et donc quels fils de chaîne, il faut lever, et dans quel ordre.

Puis au final, aiguillé par ma formatrice, je finis par m’en sortir. Petit moment de fierté de trouver pour la première fois comment obtenir un pattern donné dans le tissu.

Malheureusement, mon choix de couleurs peu judicieux rend peu visibles les chevrons verticaux en question.

En parlant de couleurs et de la fameuse loi des contrastes simultanés (cf hier), Danielle me confirme qu’il y a un monde de complexités qui se cache dans le choix des couleurs. Elle me conseille des livres à ce sujet.

En fait, sont à l’oeuvre les mêmes principes de gestion de la couleur qu’on retrouve dans les arts graphiques, la peinture, etc… Donc autant dire que l’exploration de ces concepts a de quoi occuper un moment…

Nouveau métier à tisser

Troisième jackpot de la journée : pendant la matinée, je reçois un message de ma mère qui sonne à peu près comme ça :

“Coucou, ton stage se passe bien ? Il y a un métier à tisser chez Emmaüs, ça t’intéresse ?”

Si ça m’intéresse ? Wahou bien sûr ! Et ça tombe au parfait moment. Je demande à ma prof ce qu’elle en pense :

“ça devrait marcher, même si c’est un peu une caisse à savon”

La bêste

L’après-midi même, je me retrouve heureux propriétaire d’un métier à tisser à 4 cadres (comme celui sur lequel j’apprends cette semaine).

La Grand-Place

Ce soir-là, je vais me balader sur la “Grand-Place”. Je capture l’église Saint-Martin sur fond de cirrus.

Mais surtout, je suis impressionné par l’hôtel de ville, assez grandiose.

Je me demande ce que représente la frise et ses personnages, intrigué par ce qui semble être une machine.

La façade du pavillon central est décorée, de part et d’autre de l’horloge, de six scènes sculptées dont les personnages mesurent environ 2,40 mètres de haut. Elles représentent, de gauche à droite :

  • La récolte du coton et la tonte de la laine ;
  • Le lavage, le peignage et le cardage ;
  • La filature ;
  • Le tissage ;
  • La teinture et les apprêts ;
  • Le conditionnement.

- Encore merci Wikipedia

Ok, on prend l’industrie du textile au sérieux dans cette ville, visiblement.

Demain, c’est le dernier jour de stage, et j’espère faire des techniques un peu plus complexes :) On verra.

A demain !